Très jeune, il doit aider son père, patron de pêche à Terre-Neuve. IL fait lui-même deux campagnes à Terre-Neuve. Il avait alors 16 à 17 ans. Il suit ensuite les Cours du soir des Frères des Ecoles Chrétiennes de Cancale, ce qui lui permet de passer ses examens de navigation.
Il part ensuite dès 1906 sur les Grands Voiliers, naviguant en Europe et dans les Mers du Sud. Il avait alors 23 ans. Il double plusieurs fois le Cap Horn, quatre ou cinq fois. Il fait ensuite les voyages d’Indochine, avant et après la guerre, sur les paquebots des Messageries Maritimes. Il fait la seconde guerre mondiale : 1916-1917-1918 : Salonique, les Dardanelles. Il embarque sur un navire hôpital et subit deux naufrages.
En 1922 ou 23, il prend le commandement du cargo CHARLES MERIC qui fait le transport de poteaux de mines et de charbon entre Bordeaux et l’Angleterre. Le capitaine François Louis Chapedelaine termine sa navigation sur ce navire.
Il prend sa retraite en 1936.Il postule pour le poste de lieutenant du Port Autonome de Bordeaux et occupe ce poste jusqu’en 1947, date de son retour définitif à Cancale.
Les Frères des Ecoles, dirigeant l’Ecole Maritime des Rimains lui demandent sa collaboration pour y donner des Cours, ce qu’il accepte volontiers, en reconnaissance de l’aide précieuse que ces Frères lui avaient apportée pour pouvoir passer ses examens..
Le Capitaine au Long Cours François Louis Chapedelaine, décède à son domicile le 24 janvier 1972 à seize heures. Il avait 89 ans.
Quelques étapes dans sa carrière maritime :
1903-1904-1905-1906 : Il navigue sur les Grand Voiliers.
1908, se trouve à Portland (Oregon).
1911 : Japon, Ceylan, Karachi, Assoran, Saigon.
1912 : Hull (U.K.), Egypte, Tunisie, Karachi (Pakistan )
1913 : Port-Saïd, Tunisie Alexandrie, Laos, Ceylan.
1915 : Fort de France.
1916 à 1918 : Salonique, Dardanelles : 2 naufrages.
1919 : Montréal, Victoria.
1920 à 1922 : Indochine.
Ces notes m’ont été confiées par sa fille madame Mireille Chapedelaine Lecerf, demeurant à Cancale. Elle ajoute à sa lettre : Merci Monsieur de consacrer votre temps à la mémoire de nos pères et grands-pères. J’espère vous rencontrer un jour. En attendant, je vous prie de croire à mes sentiments... oserai-je dire fraternels ! La Mer étant un peu notre grand-mère à nous, enfants de marins ! Je le fais, madame, par piété filiale !!
Dr A.Le Mouëllic, fils de Cap Hornier.